Le stock « dur »
Dans le vocabulaire de l’Agence, le stock dit « dur » rassemble les propriétés dont l'attribution n'est pas envisageable à court terme, faute de consensus local.
Un terrain du stock « dur » peut être soit en location, soit avoir fait l'objet d'une décision d'attribution contestée, soit n'avoir fait l'objet d'aucune procédure d'attribution. Le stock « dur » représente en superficie 87% du stock total de l'Agence.
90% des propriétés du stock « dur » font l’objet de litiges, voire de conflits impliquant des autorités coutumières (grandes chefferies, chefferies,...), des structures coutumières (clans, tribus), ou encore des membres d'un même clan.
Ces litiges reposent sur des conflits de personnes (qu'il s'agisse d'un conflit de reconnaissance d'autorité, d'appartenance au clan, de transmission de droits fonciers,...) ou de territoire (affrontement entre deux légitimités, entre deux histoires).
Certains de ces terrains font l’objet d’occupation sans titre, ce qui complexifie les situations et cristallise les tensions entre les protagonistes concernés.
Pour l'ADRAF, ces situations sont traitées par cycles de discussions dans lesquels les facteurs humains et le temps priment. Ces facteurs étant, par définition, difficilement maîtrisables, les dossiers fonciers s'inscrivent dans un pas de temps indéterminé. Ils avancent par à-coups, par cycles (chaque cycle pouvant demander des dizaines de réunions ou de contacts sur une période de quelques mois).